Châlo est un lieu de vie depuis longtemps...

Chalo Saint Mars a connu tout au long de son histoire des événements qui méritent d'être racontés.

 Il y fut relevé de nombreuses traces de la présence d’hommes préhistoriques, et d’une occupation prolongée de Gallo-romains, en particulier au hameau d’Obterre (les Boutards). La vitalité de son histoire n’a connu par la suite aucun ralentissement jusqu’à aujourd’hui.

Cela tient d’abord à la célébrité que lui valut l’étonnant privilège accordé par le roi Philippe 1er  en 1085 au pèlerin EUDES LE MAIRE (de Châlo Saint Mars), pour avoir accompli à sa place un pèlerinage à Jérusalem. A son retour, le roi lui accorda « l’exemption de tous péages, tributs ou autres droits, pour lui et ses descendants ». On raconte même que grâce à cette exemption, les demoiselles de Châlo étaient fort recherchées en mariage et que cinq cents ans plus tard, le roi Henri IV dut supprimer le privilège à près de huit mille descendants d’Eudes le Maire...

L’église du XIIème siècle présente un imposant clocher à quatre cloches. Une de ces cloches a une histoire qui mérite d’être contée. Pendant la révolution de 1789, les cloches étaient réquisitionnées pour être fondues. Or celle de Châlo étant fêlée, on la porta à Etampes, où le maire de Châlo fit remarquer que la commune ne pouvait se passer de cloches ; le citoyen Couturier, Prévost d’Etampes, autorisa celui-ci à reprendre sa cloche. Le malicieux maire se trompa volontairement et emporta une cloche intacte qui provenait du clocher de Saint Basile d’Etampes !

Grace à la proximité d'Etampes, ville royale, Châlo possède un ensemble de gentilhommières d’âge ancien, toutes de grande qualité architecturale ainsi que des demeures seigneuriales de la fin du XVI siècle : le Tronchet, les Carneaux, la Fosse, Longuetoise… Elles sont associées à de belles fermes à cour fermée, spécifiques de la région beauceronne.

Au XIXème siècle, la venue du train (ligne Etampes-Auneaux) jusqu'à Saint-Hilaire, le village voisin, permit la construction de demeures de villégiature pittoresques qui contribuent également au charme du village.

En 1906, la disparition présumée du Curé de Chatenay, dont on retrouva la bicyclette à Châlo Saint Mars, mit le village au centre de l'actualité. Plusieurs cartes postales de l'époque évoquent le sujet.

Un évènement qui marqua le village au XXème siècle fut, sans contest, la visite du Pape Jean Paul II, le 22 août 1997. Il se rendait sur la tombe du Professeur Lejeune, Saint-Hilairois, enterré à Châlo, puisque les deux villages partagent le cimetière et l'église.

visite du Pape Jean Paul II

 De nos jours, Châlo Saint Mars conserve encore d’anciennes coutumes  comme le couronnement de la rosière le jour de la Saint Médard (Saint Médard est le Patron du village, la contraction de son nom donna plus tard "Saint Mard" ou "Saint Mars"),  fête durant laquelle on peut entendre l’hymne « Iste Confessor ».

Quelques mots sur la Fête de la Saint Médard :

Si l'on en croit la tradition, l'origine de la désignation d'une "rosière" remonte à Saint Médard, évêque de Noyon en Picardie. C'est lui qui vers 550 institue cette cérémonie dans son village natal de Salency dans l'Oise. Les habitants du village reconnaissent la vertue d'une jeune fille, et la célèbrent au cours d'une manifestation religieuse rassemblant la communauté. Le point fort de cette cérémonie est la pose d'une couronne de roses sur la tête de la vertueuse élue, d'où le nom qui lui restera de "Rosière". Quelques villes et villages, plus ou moins régulièrement, au cours des siècles suivants, adopteront cette coutume. Ce n'est que dans la seconde moitié du XIXème siècle et au début de XXème que cette pratique se vulgarisera. La nomination s'accompagne souvent d'une récompense: croix en métal précieux, somme d'argent...

couronnement de la rosière

 

C'est ainsi que chaque année, lors d'un week-end de Juin, notre village fête la Saint Médard et célèbre sa jeunesse. Il est toujours très difficile de faire perdurer de telles traditions, mais ce sont elles qui font notre particularité.

Qui était l'Evêque de Noyon (458-545) ?   Frère jumeau de St Godard, archevêque de Rouen, Médard appartenait à une famille franque de Picardie. Il était connu pour sa compassion pour les pauvres pour lesquels il se privait de nourriture et de vêtements. Médard étudie à Vermont et à Tournai. Il sera nommé prêtre par l'évêque de Vermont auquel il succèdera. La ville de Vermont ayant été détruite par les Vandales et les Huns, Médard transfère le siège de son évêché à Noyon, ville fortifiée. Son rayonnement était tel que le reine Radegonde voulu recevoir des mains de Médard son voile de religieuse lorsqu'elle quitta la cour pour entrer dans les ordres. De même, le roi Clotaire se rendit à Noyon pour recevoir sa bénédiction quand il se sut gravement malade.

Anecdote : Médard nous est surtout connu par un dicton populaire en Belgique, "s'il pleut à la Saint Médard, il pleuvra 40 jours, sauf si Barnabé (fêté le 11 juin) lui coupe le nez".

 

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Le cresson, culture régionale

Il y a sur notre commune des cressonnières qui font partie du patrimoine local.

Pour les personnes qui n'aiment pas la soupe, il existe d'autres recettes dont la plus simple est sans doute la salade de  cresson.

 Ingrédients pour  une soupe de cresson (pour 4 personnes) :

- 1 botte (300 g) de cresson
- 1 oignon
- 65 g de beurre
- 30 g de farine
- 700 ml de bouillon de légumes
- sel et poivre
- 1 cuillère à soupe de crème fraîche

1 - Laver le cresson et l'égoutter avec une essoreuse à salade.

2 - Peler et hacher grossièrement l'oignon.

3 - Dans une grande casserole, faire fondre le beurre à feu doux. Ajouter l'oignon et le cresson. Les faire revenir pendant 3 minutes en remuant fréquemment.

4 - Toujours sur le feu, ajouter la farine et bien mélanger.

5 - Verser progressivement le bouillon tout en remuant.

6 - Porter à ébullition, couvrir et laisser mijoter pendant 10 minutes. Remuer de temps en temps.

7 - Eteindre le feu et laisser légèrement refroidir.

8 - Mixer au blender.

9 - Reverser la soupe dans la casserole. Ajouter la crème et assaisonner. Bien mélanger et réchauffer à feu doux. Servir chaud

un vin conseillé le cabernet et bon appétit

L'auberge des alouettes, une fameuse adresse...

L'alouette des champs peuple notre région, se nourissant de blé au moment de la moisson. Sa chasse est actuellement fortement réglementée, mais aux siècles précédents, c'était une spécialité locale.

Le pâté d'alouette existe depuis fort longtemps, un restaurant de Châlo en avait fait sa particularité. L'établissement, antérieurement "auberge Delafoy", s'appelait : "L'Auberge des Alouettes". Sa façade est encore reconnaissable, rue du Dr Solon, grace au médaillon orné d'un ange par Mme Yvanna Stella, artiste-peintre.

auberge Delafoy

Voici une recette de ce fameux pâté :

Plumer, vider, flamber une douzaine d'alouettes. Les ouvrir par le dos et les désosser au maximum. 
Réserver les carcasses et l'intérieur (jeter seulement le gésier). Les garder vingt-quatre heures au frais.
Couper en petits dés 200 g de lard de poitrine, ôter la couenne. Faire dorer au beurre. 
Ajouter 200 g de foie de veau en dés, une échalote hachée, Sel, poivre, épices, une branchette de thym. 
Flamber à l'eau-de-vie.    Retirer le thym. Passer tout le reste à la moulinette. Piler au mortier l'intérieur et les os des alouettes. Incorporer cette purée à la farce. 
Tenir au frais.
Au bout de quelques heures, farcir les alouettes, les envelopper d'une fine barde de lard.   
Faire une pâte brisée. 
En abaisser une partie, à la forme rectangulaire, de façon à y poser les alouettes en deux rangées de six.
Remplir les interstices du reste de la farce (s'il en manque, y ajouter un peu de chair à saucisse).

Poser par-dessus une seconde abaisse en soudant les bords, après les avoir mouillés. 

Dorer à l'oeuf battu. Faire en surface deux cheminées. Introduire un petit cylindre de papier huilé.
Laisser reposer au frais quatre heures.

Mettre à cuire au four chaud, une heure et demie. Laisser refroidir. Et bon appétit!

alouette